• Le Masque aux Mille Larmes #1

    David Chauvel et Roberto Ali, Le Masque aux Mille Larmes, Tome 1 : La mort marche avec moi, Dargaud 

     

    Dans la plaine de Mizushiro, une terrible bataille laisse derrière elle un champ de cadavres et de veuves éplorées. L'une d'elle, Sadakïo, est à la recherche de son fiancé, Koburo, lorsqu'elle fait la rencontre de Masamura. Séduit par sa beauté et ému de son chagrin, il lui propose son aide pour rapporter la dépouille de son fiancé jusqu'au village.

    Sadakïo, liée par une promesse passée avec Koburo, décide alors de partir en quête du masque aux mille larmes. On lui prête le pouvoir de permettre aux vivants de descendre dans le monde des morts et d'en revenir avec l'être aimé. C'est bien ce que Sadakïo a l'intention de faire, et Masamura part avec elle en direction du château de Takedo, où les attend un destin tragique...

              (résumé de l'éditeur)

     

    Ce premier tome nous décrit le voyage de Sadakïo et Masumura jusqu'au château. A la fin de la BD, Sadakïo est sur le point d'y entrer.

     

    J'ai beaucoup apprécié ce tome et je suis impatiente de lire la suite (et fin) des aventures de Sadakïo. L'univers japonisant, les personnages et l'ambiance du récit sont très intéressant.

    Je n'ai pas beaucoup apprécié le personnage de Sadakïo. Elle est obstinée et, par certains aspects, indifférente aux autres. Seul compte l'accomplissement de la promesse faite à son fiancé. Son immense chagrin est le seul moteur de son comportement.

    Au contraire, le personnage de Masamura est très intéressant et attachant. On devine au fur et à mesure des retours en arrière son passé tragique. Il n'est pas ce qu'il parait et ce pour quoi il se fait passer (on devine son origine noble). Je suis impatiente d'en savoir plus sur lui.

     


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  • Billet de lecture #2

    Kozue Amano, Amanchu ! , Ki-oon

     

    Tomes 1 à 10. Série en cours.

     

    Deux jeunes filles aux caractères diamétralement opposés se lient d'amitié grâce à la pratique de la plongée sous-marine. 

    Ce manga est très drôle, tant dans les situations que par les dessins (dont le style s'aligne sur les situations).

    Le narrateur change régulièrement ce qui rend le récit vivant alors que très peu de rebondissements rythment l'intrigue. Celle-ci semble tourner en rond. On suit la vie des membres du club de plongée tout au long de l'année scolaire. L'accent est mis sur les deux héroïnes, Teko et Pikaru.

    L'écriture et les dessins m'ont beaucoup plu, j'ai donc continué à apprécier le manga, même après 10 tomes. 

    Ce dernier tome (le dernier que j'ai lu, car d'autres sont sortis), voit le début d'une nouvelle année scolaire et l'arrivée de nouveaux membres dans le club de plongée ; deux jeunes filles rappelant énormément les deux héroïnes. L'histoire semble se répéter...

     


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  • Billet de Lecture #1

    Susumu Higa, Soldats de sable, Le Lézard Noir

     

     Soldats de sable est un recueil de 7 récits se déroulant lors de la bataille d'Okinawa à la fin de la seconde guerre mondiale. L'armée japonaise est en déroute et les américains gagnent peu à peu du terrain. Dans ces différents récits, le lecteur découvre la vie des populations présentes sur les îles, leur courage et leur volonté de survivre. Il présente aussi, le patriotisme excessif de certains soldats qui, refusant de se rendre, n'hésitent pas à prendre les civils en otage.

    Susumu Higa nous livre, à travers ces différents récits, une oeuvre touchante et émouvante. Cependant, elle n'a pas réussi à me passionner, notamment à cause des dessins que j'ai trouvé assez figés et peu expressifs.

     


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  • Vinegar Girl

     

    Les recherches du docteur Battista sont sur le point d'aboutir mais une inquiétude le ronge : le visa de Pyotr, son assistant, expire dans quelques semaines et, sans lui, il n'y arrivera pas, il le sait. Tout est perdu, à moins d'un miracle... ou d'un mariage blanc avec Kate, sa fille aînée, justement célibataire. En désespoir de cause, il entreprend de la convaincre.

    (résumé de l'éditeur)

     

    L'intrigue de ce roman est sérieuse. Des sujets lourds et d'actualité sont développés (l'intégration des étrangers, l'obtention des visas, le rôle et la place de la famille, la solitude des individus, les mariages blancs...). Cependant, tous ces sujets graves sont abordés de manière assez comique et avec une certaine légèreté. Le roman est donc très agréable à lire, tout en étant très prenant. L'auteur donne la priorité aux sentiments de son héroïne. Les nombreuses introspections donnent l'impression de rentrer dans l'intimité de la vie et de la famille de Kate. Le lecteur devient un confident mais aussi le spectateur impuissant du drame familial qui se déroule sous ses yeux. 

     

    Ce roman propose également une très belle galerie de personnages. Si ils ne sont pas tous attachants, j'ai apprécié chacun d'eux.

    Kate Battista, l'héroïne, est une jeune femme aigrie,asociale et parfois acerbe. Totalement désabusée, elle se laisse vivre sans chercher à prendre le contrôle de sa vie. Écoutant les remarques de son entourage, elle ne s'aime pas et est persuadée que personne ne pourra jamais l'aimer. Au début du roman, ce personnage est peu attachant. Mais Kate change au cours du roman et elle prend, petit à petit, conscience des attentions et sentiments des autres (en particulier de Pyotr). Elle s'ouvre peu à peu aux autres, et commence à prendre sa vie en main.

    Pyotr Shcherbakov est, au contraire, un personnage très attachant. Il est l'opposé de Kate, refusant d'afficher ses malheurs et son mal-être ; refusant aussi de faire subir aux autres les conséquences de sa tristesse. Orphelin, il rêve de créer une famille. Même si ses rencontres avec Kate sont arrangées, il s'attache réellement à elle. C'est un personnage comique (en particulier dans son goût pour les expressions imagées). Petit à petit, il apprivoise Kate par sa naïveté et sa constante bonne humeur. Mais, malgré un sourire toujours affiché, sa tristesse et son malheur éclateront à la fin du roman (ce qui permet à Kate d'enfin comprendre le jeune homme). 

    Le docteur Battista est le père de Kate. Scientifique et chercheur, il ne semble pas armé pour faire face au monde qui l'entoure, et est incapable d'exprimer ses sentiments. 

     

    J'ai énormément apprécié ce livre qui est, pour moi, un très gros coup de cœur. 

     

    Anne Tyler, Vinegar Girl, Phébus.

     

    Le roman fait référence à la pièce de Shakespeare La mégère apprivoisée que je n'ai malheureusement pas lue. Mais ce roman m'a donné envie de le faire.

     


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  • Les Reines de Kungahälla

     

    Un homme se promène dans la campagne à la recherche des ruines de l'antique cité de Kungahälla, traditionnellement un lieu de passage entre la Norvège et la Suède, et c'est tout un univers qui prend vie : un royaume fabuleux fondé par un marchand romain et une nymphe, peuplé de princesses et d'aventuriers, où tous les prodiges semblent possibles.

    (résumé de l'éditeur)

     

    Seule trace découverte par notre apprenti archéologue : un bloc de pierre recouvert de quelques gravures. Ces dessins témoignent, pour qui sait les lire, des événements fondateurs de la ville.

    Selma Lagerlöf utilise ce court récit comme introduction aux cinq contes qui composent ce recueil. Ceux-ci mettent en scène des rois chrétiens, des reines païennes, des princesses enfermées dans des tours, des bardes et autres personnages... On y croise aussi, au détour des forêts et des montagnes, trolls, lutins et fées ; derniers survivants des anciennes croyances et des peuples féeriques de la Scandinavie antique.

     

    J'ai beaucoup apprécié ce livre, même si j'ai eu quelques difficultés à m'habituer au style de l'auteur. Selma Lagerlöf écrit de longues phrases avec beaucoup de détails et de descriptions. Elle nous livre les réflexions de ces personnages ; ce qui produit un récit très introspectif. Mais, une fois habituée à cette écriture, je n'ai eu aucun mal à me plonger dans ces récits remplis de la magie des anciens temps.

    Ces contes sont, pour moi, assez proches des légendes arthuriennes : lutte d'un roi chrétien contre les dernières résurgences des croyances païennes, importance de l'honneur et du devoir pour les personnages... Amour courtois et aventures rythment les intrigues de ces contes. La guerre entre la Norvège et la Suède, la volonté de certains rois d'unifier le territoire... servent de toiles de fond à ces récits et dictent, souvent, les actions des honorables protagonistes.

     

    Selma Lagerlöf, Les Reines de Kungahälla, Payot & Rivages. 

     


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